Bénissez-nous, Seigneur !

La Mission s’est enrichie de toute une réflexion sur la bénédiction à offrir à tout couple humain. Avec le document du Dicastère pour la doctrine de la foi, Fiducia supplicans, nous sommes guidés dans notre charité pastorale pour éviter de se constituer en juges qui rejettent ou excluent les gens. Liés à la réflexion pastorale du pape François qui nous exhorte à l’accueil inconditionnel et fraternel évangélique, à la proximité, à l’écoute et l’accompagnement, à la rencontre des diversités et au dialogue, nous sommes guidés dans la mission d’offrir à tous et toutes, sans aucune exclusion, la bénédiction que Dieu nous fait en Jésus-Christ.

Tout est clair au point de départ de cet enseignement récent de l’Église : Jésus-Christ est la grande bénédiction offerte à toute l’Humanité pécheresse. Il n’exige pas une perfection morale préalable à l’humble demande confiante d’être béni, individuellement ou en couple. Car Dieu veut notre bien, toujours et en toute circonstance. Il veut offrir sa grâce et son aide pour que dans nos cœurs prennent place l’amour mutuel et fidèle, le pardon, le soutien, jusqu’au don de soi. Avouons que nous avons des catégories de pécheurs bien établies dans nos diverses cultures et sociétés, nous refusons alors, comme dans la Parabole du fils prodigue (ou du père des miséricordes), que Dieu continue d’aimer toujours ses enfants et de les bénir.

J’ose réagir au Document qui fera évoluer la mission pastorale de l’Église universelle. J’avoue qu’il y a longtemps que nous bénissons dans nos liturgies dominicales tout couple présent. Quand Dieu bénit, il est généreux et fait les choses en grand. Une bénédiction au nom de la Trinité ne peut pas être une simple bénédiction ou acte de dévotion comme dans nos sanctuaires. Ma foi me fait voir de grandes choses quand Dieu bénit. J’aime bien y lire dans le Document le souhait que tout ce qui est bon et vrai dans les relations d’un couple, soit investi, guéri et élevé par l’Esprit Saint.

Plus que nous offrir une compréhension plus large des bénédictions, l’Église veut s’ouvrir à une mission d’inclusion de tous les fils et filles de Dieu dans le plan d’amour et de salut divin. Le premier Noël ne nous dit-il pas qu’il est venu autant pour les anges ou toute personne qui veut le devenir, que pour les distants (bergers), les pécheurs (Hérode), les humbles (Marie, Joseph, les Mages) qui s’inclinent devant pareille bénédiction pour tout le genre humain et enfin pour tout homme et femme de bonne volonté?

Que 2024 soit celle de la mission et de la bénédiction à tout être humain, à tout couple, à toute famille, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Par notre confiante supplication d’une bénédiction, montrons qu’on a tous et toutes besoin de la présence salvifique et de la grâce de Dieu dans nos vies.

Cela dit, bénissez-nous, Seigneur !

(Photo: Pexels.com / Mike van Schoonderwalt)