06 Fév 2025
L’Esprit saint a fait de moi un missionnaire au cœur ardent en charité
Le 6e Congrès missionnaire de l’Amérique de novembre dernier fut et restera une étape importante dans le cheminement de foi de ce laïc engagé dans sa communauté chrétienne depuis toujours. Une grâce missionnaire qu’il doit à l’Esprit saint, comme il laisse entendre. Témoignage. (NDLR)
Par Carlos Enrique Rivera
J’ai grandi au sein de l’Église. J’ai été éduqué dans la foi, en grande partie dans la mission Nuestra Señora de Guadalupe, la communauté paroissiale latinoaméricaine de Montréal à laquelle j’appartiens. Toute ma vie, j’ai été témoin de la présence de Dieu et de son amour incessant pour nous. Cependant, je me suis éloigné de l’institution durant de nombreuses années. Mais cette période de ma vie fait maintenant partie du passé… heureusement. Cela fait déjà sept ans que j’y suis retourné à l’Église. Tel l’enfant prodigue vers la maison de son Père, Dieu m’attendait au loin et guettait mon arrivée. Son infinie miséricorde m’a fait renouveler mon désir de service dans le lieu-même où j’ai grandi et vu les merveilles de son amour à l’œuvre.
Un cadeau du ciel
C’est dans cette même paroisse que le père Rodrigo – qui travaille au sein des Œuvres pontificales missionnaire (OPM) et qui est notre vicaire –, nous a lancé, à moi et à mes frères et sœurs de ma communauté, l’invitation de participer au 6eCongrès missionnaire de l’Amérique (CAM 6). À vrai dire, je l’écoutais parler et je n’arrivais pas à saisir de quoi il s’agissait exactement. Je ne savais pas à quoi m’attendre de ce rassemblement de personnes impliquées au sein de l’Église, qui allaient nous partager leur zèle pour la Mission.
Ce n’est que quelques mois plus tard, alors qu’on suivait une préparation au CAM plutôt minutieuse et élaborée avec des cadres de travail théologique et pratique, que j’ai commencé à saisir l’ampleur de ce Congrès. Cette démarche a réveillé en moi le désir de me laisser emporter davantage dans cette nouvelle aventure.
Il faut savoir que depuis mon retour à l’Église ces sept dernières années, je fais l’effort de discerner ce que le Seigneur veut de moi. Je cherche à savoir comment je peux continuer à le servir dans chacun de mes frères et sœurs. La dernière année a été particulièrement difficile dans ma vie, à bien des égards. Je ressentais donc un immense besoin d’aller me ressourcer. C’est pourquoi cette invitation de participer au CAM 6 est tombée comme un vrai cadeau du ciel pour moi.
Dès mon arrivée à l’aéroport de San Juan, à Porto-Rico, je me suis rendu compte de l’organisation du Congrès et du dévouement de ce peuple si chaleureux, au cœur missionnaire.
De l’accueil des bénévoles, des familles et des membres des communautés locales, à l’organisation de l’évènement même à Ponce, la ville ou s’est déroulé notre rencontre, j’ai pu voir et constater que Porto-Rico n’est pas simplement l’Île de l’enchantement (comme on le surnomme). Son peuple l’est autant. Les gens sont remplis d’une générosité et d’une joie de vivre incomparables!
L’Esprit saint ne cesse de nous surprendre
Pour moi, il n’y aucun doute que cette rencontre d’Église a été remplie par la présence de l’Esprit saint – le thème du Congrès lui était dédié, d’ailleurs. L’Esprit ne cesse jamais de nous émerveiller et de nous renouveler. Il travaille de façon étonnante. Ce qu’il nous propose surpasse toujours toutes nos attentes. Et dire qu’il est le grand inconnu de la Trinité – comme on l’appelle bien souvent.
Dès mes premières rencontres avec d’autres congressistes, j’ai vu comment il agissait au milieu de nous. En échangeant avec des prêtres, des religieux et des laïcs de partout, j’ai compris que notre Église est en constant mouvement grâce au souffle de l’Esprit. Dans ses membres, je vois comment elle est remplie de joie et de conviction, comment elle est enrichie par la rencontre d’amour avec le Seigneur. C’est cette présence de l’Esprit dans l’Église, cette nouvelle Pentecôte, qui, je crois, nous pousse à être des missionnaires.
Dans mon cas, j’ai vu l’Esprit agir en moi dans la liturgie vivante que le Congrès nous a offert, ainsi que par l’intermédiaire des enseignements et des témoignages captivants de missionnaires que j’ai entendus. Tout cela, accompagné de l’implication des gens et la participation d’un grand nombre de laïcs à ce CAM 6, m’a beaucoup touché et m’a fait réaliser que ce que je croyais faire de grand dans la vie est en réalité encore très petit; et que l’Esprit saint m’invite à faire plus.
Au cours de cette dernière année, j’ai eu des doutes et je me suis même demandé si je n’en faisais pas un peu trop. Mais les nombreux moments de partage que j’ai vécus au cours du CAM avec les personnes que j’ai eu la chance de rencontrer – des personnes dont la vie est remplie de moments autant joyeux comme difficiles –, m’ont fait prendre conscience que mon travail n’en est qu’à ses débuts.
Lors d’une conférence en particulier, on nous a parlé de l’Esprit saint comme étant le « grand coquin » de la Trinité qui fait des espiègleries au sein de l’Église, qui vient tout bouger, tout chambouler et renouveler. Celui qui, dès la première Pentecôte, est venu nous donner sa force et son feu, nous appelle encore à nous laisser enflammer par lui, chaque jour, afin de garder le feu missionnaire vivant. Nous sommes appelés à nous laisser guider par ce « grand coquin ». Il est là pour nous pousser à faire des choses qui semblent parfois incohérentes, voire un peu folles mais qui, en réalité, sont toujours imprégnées de l’amour de Dieu, de cet amour dont nous, ses fils et ses filles, en sommes le reflet.
Gardons ce feu vivant
Dieu m’a choisi moi, un homme qui lui a donné le dos pendant des années. Il a couru vers moi à mon retour; il m’a revêtu de sa miséricorde et m’a donné le feu de son esprit pour que d’autres comme moi puissent être des témoins de son amour. Ce congrès missionnaire est pour moi la confirmation que notre chemin de vie n’est qu’un seul, et c’est celui de la sainteté. Car l’Esprit qui nous habite est saint.
Il a un chant du père Luis Enrique Ortiz, c.m.f., missionnaire clarétain, qu’on a chanté au CAM qui a profondément touché mon cœur tout au long du Congrès et qui continue de résonner dans ma vie : « Nuevo Pentecostés » (Nouvelle Pentecôte). Son refrain est le suivant : « C’est un feu qui brûle de charité; c’est un feu qui embrase lorsqu’on marche; c’est un feu qui, dans son amour, nous allume tous ».
Je prie pour que, à l’instar du Christ, nous soyons capables de porter ce feu jusqu’aux extrémités de la Terre, comme le pape François nous invite à le faire. Car, tout comme nous, ce monde en a tellement besoin.
Je vous invite à vous laisser envahir par l’Esprit saint, lui qui vient changer tous nos plans pour nous faire vivre des expériences bien au-delà de nos rêves les plus insoupçonnés. Laissez-lui la place qui lui revient et vous serez des missionnaires au cœur ardent en charité.
(Photo: OPM Canada / José I. Sierra)
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