Mois missionnaire 2024
Célébrer, faire connaitre, et soutenir l'action missionnaire
Le Mois missionnaire d’octobre est une occasion pour l’Église de souligner l’importance de l’engagement missionnaire de la part de tous les baptisés, ainsi que les diverses initiatives d’évangélisation qui y sont rattachées. La Journée mondiale des missions (JMM) – instaurée par le pape Pie XI en 1926 et confiée à l’Œuvre pontificale de la propagation de la foi –, constitue le point culminent du Mois. Célébrée chaque avant-dernier dimanche d’octobre, c’est une journée spéciale de prière et de collecte de fonds pour venir en aide aux diverses initiatives soutenues par l’Œuvre pontificale de la propagation de la foi dans le monde, dans les cinq continents.
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Réflexions sur les Évangiles des dimanches du Mois missionnaire 2024.
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Méditations des mystères du Rosaire à la lumière de quelques homélies et catéchèses du pape François pour la passion pour l'évangélisation et le zèle missionnaire.
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Activité de Mond'Ami pour la Journée mondiale des missions 2024
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Activité de prière en famille pour le Mois missionnaire d'octobre.
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Message du Saint-Père 2024
Message du pape François pour la Journée mondiale des missions 2024
Allez et invitez tout le monde au banquet (cf. Mt 22, 9)
Chers frères et sœurs !
Pour la Journée mondiale des missions de cette année, j’ai choisi comme thème la parabole évangélique des noces (cf. Mt 22, 1-14). Après que les invités ont refusé l’invitation, le roi, protagoniste du récit, dit à ses serviteurs : « Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce » (v. 9). En réfléchissant sur ce mot clé, dans le contexte de la parabole et de la vie de Jésus, nous pouvons mettre en évidence certains aspects importants de l’évangélisation. Ils sont particulièrement actuels pour nous, disciples-missionnaires du Christ, dans cette phase finale du parcours synodal qui, conformément à la devise “Communion, participation, mission”, devra relancer l’Église dans son engagement prioritaire : l’annonce de l’Évangile dans le monde contemporain.
1. « Allez et invitez ». La Mission comme le fait d’aller et d’inviter inlassablement à la fête du Seigneur
Au début du commandement du roi à ses serviteurs, il y a les deux verbes qui expriment le cœur de la Mission : « allez » et « appelez » dans le sens d’« invitez ».
Concernant le premier verbe, il faut rappeler que les serviteurs avaient déjà été envoyés auparavant pour transmettre le message du roi aux invités (cf. vv. 3-4). Cela nous fait comprendre que la Mission est une sortie inlassable vers toute l’Humanité pour l’inviter à la rencontre et à la communion avec Dieu. Inlassable ! Dieu, grand en amour et riche en miséricorde, est toujours en sortie vers tout homme pour l’appeler au bonheur de son royaume, malgré l’indifférence ou le refus. De la même façon, Jésus-Christ, le bon pasteur et l’envoyé du Père, allait à la recherche des brebis perdues du peuple d’Israël et voulait aller plus loin pour rejoindre les brebis les plus éloignées (cf. Jn 10, 16). Il dit aux disciples « Allez ! », aussi bien avant qu’après sa résurrection, les impliquant dans sa mission (cf. Lc 10, 3 ; Mc 16, 15). C’est pourquoi l’Église continuera à se rendre au-delà de toutes frontières, à sortir sans cesse, sans se fatiguer ni se décourager face aux difficultés et aux obstacles, pour accomplir fidèlement la mission reçue du Seigneur.
Je saisis cette occasion pour remercier les missionnaires, hommes et femmes, qui, répondant à l’appel du Christ, ont tout quitté pour partir loin de leur patrie et apporter la Bonne Nouvelle là où les gens ne l’ont pas encore reçue ou ne l’ont accueillie que récemment. Chers amis, votre généreux dévouement est une expression tangible de l’engagement pour la mission ad gentes que Jésus a confiée à ses disciples : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). Continuons donc à prier et à remercier Dieu pour les nouvelles et nombreuses vocations missionnaires, pour l’œuvre d’évangélisation qui se poursuit jusqu’aux extrémités de la Terre.
Et n’oublions pas que chaque chrétien est appelé à prendre part à cette mission universelle par son propre témoignage évangélique dans tous les milieux, afin que l’Église tout entière ne cesse de sortir avec son Seigneur et Maître vers les « carrefours des routes » du monde d’aujourd’hui. Oui, « aujourd’hui, le drame de l’Église est que Jésus continue à frapper à la porte, mais de l’intérieur, pour que nous le laissions sortir ! Très souvent, on finit par être une Église […] qui ne laisse pas le Seigneur sortir, qui le tient comme sa “chose propre” alors qu’Il est venu pour la Mission et nous veut missionnaires » (Discours aux participants au Congrès organisé par le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, 18 février 2023). Nous tous, baptisés, disposons-nous à partir de nouveau, chacun selon sa condition de vie, pour lancer un nouveau mouvement missionnaire, comme à l’aube du christianisme !
Revenant au commandement du roi aux serviteurs de la parabole, aller va de pair avec appeler ou, plus précisément, inviter : « Venez à la noce » (Mt 22, 4). Cela laisse percevoir un autre aspect de la mission confiée par Dieu, non moins important. Comme on peut l’imaginer, ces serviteurs-messagers transmettaient l’invitation du souverain avec urgence mais aussi avec grand respect et gentillesse. La mission de porter l’Évangile à toute créature doit nécessairement prendre le style même de celui qui est annoncé. Les disciples-missionnaires proclament au monde « la beauté de l’amour salvifique de Dieu manifesté en Jésus Christ mort et ressuscité » (Evangelii gaudium, n. 36), avec joie, magnanimité et bienveillance, fruits de l’Esprit Saint en eux (cf. Ga 5, 22); sans obligation, contrainte, prosélytisme; toujours avec la proximité, la compassion et la tendresse qui reflètent la manière d’être et d’agir de Dieu.
2. Au banquet. La perspective eschatologique et eucharistique de la mission du Christ et de l’Église
Dans la parabole, le roi demande aux serviteurs de porter l’invitation au banquet pour les noces de son fils. Ce banquet représente le banquet eschatologique. Il est une image du salut définitif dans le royaume de Dieu, réalisé dès maintenant par la venue de Jésus, le Messie, le Fils de Dieu qui nous a donné la vie en abondance (cf. Jn 10, 10). Celle-ci est symbolisée par la table dressée avec « des viandes succulentes et des vins décantés », lorsque Dieu « fera disparaître la mort pour toujours » (cf. Is 25, 6-8).
La mission du Christ se situe à la plénitude des temps, comme il l’a déclaré au début de sa prédication : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche » (Mc 1, 15). Ainsi, les disciples du Christ sont appelés à poursuivre la mission de leur Maître et Seigneur. Rappelons l’enseignement du Concile Vatican II sur le caractère eschatologique de l’engagement missionnaire de l’Église : « Le temps de l’activité missionnaire se situe entre le premier avènement du Seigneur et le second […]. Car avant la venue du Seigneur, il faut que l’Évangile soit proclamé parmi toutes les nations » (Ad gentes, n. 9).
Nous savons que le zèle missionnaire des premiers chrétiens avait une forte dimension eschatologique. Ils ressentaient l’urgence de proclamer l’Évangile. Aujourd’hui encore, il est important de garder à l’esprit cette perspective, car elle nous aide à évangéliser dans la joie de celui qui sait que « le Seigneur est proche », et dans l’espérance de celui qui est tendu vers le but, lorsque nous serons tous avec le Christ à ses noces dans le royaume de Dieu. Alors que le monde propose les « banquets » variés de la consommation, du bien-être égoïste, de l’accumulation, de l’individualisme, l’Évangile appelle chacun au banquet divin où règnent la joie, le partage, la justice, la fraternité, dans la communion avec Dieu et avec les autres.
Cette plénitude de vie, don du Christ, est anticipée dans le banquet de l’Eucharistie que l’Église célèbre à la demande du Seigneur, en mémoire de lui. Ainsi, l’invitation au banquet eschatologique que nous apportons à chacun dans la mission évangélisatrice est intrinsèquement liée à l’invitation à la table eucharistique où le Seigneur nous nourrit de sa Parole, de son Corps et de son Sang. Comme l’a enseigné Benoît XVI, « en toute célébration eucharistique se réalise sacramentellement le rassemblement eschatologique du Peuple de Dieu. Le banquet eucharistique est pour nous une réelle anticipation au banquet final, annoncé par les prophètes (cf. Is 25, 6-9) et décrit dans le Nouveau Testament comme “les noces de l’Agneau” (Ap 19, 7-9) qui doivent être célébrées dans la joie de la communion des saints » (Sacramentum caritatis, n. 31).
Par conséquent, nous sommes tous appelés à vivre plus intensément chaque Eucharistie dans toutes ses dimensions, en particulier dans ses dimensions eschatologique et missionnaire. Je répète à ce propos que « nous ne pouvons pas nous approcher de la Table eucharistique sans nous laisser entraîner dans le mouvement de la Mission qui, prenant naissance dans le cœur même de Dieu, veut rejoindre tous les hommes » (ibid., n. 84). Le renouveau eucharistique, que de nombreuses Églises locales encouragent de manière louable dans la période post-Covid, sera fondamental pour réveiller l’esprit missionnaire en chaque fidèle. Avec combien plus de foi et d’élan du cœur, dans chaque messe, devrions-nous prononcer l’acclamation : « Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire » !
Dans cette perspective, en cette année consacrée à la prière pour la préparation du Jubilé de 2025, je voudrais inviter chacun à intensifier, aussi et surtout, la participation à la messe et la prière pour la mission évangélisatrice de l’Église. Celle-ci, obéissant à la parole du Sauveur, ne cesse d’élever vers Dieu, dans chaque célébration eucharistique et liturgique, la prière du Notre Père avec l’invocation « Que ton règne vienne ». Ainsi, la prière quotidienne, et en particulier l’Eucharistie, fait de nous des pèlerins-missionnaires de l’espérance, en marche vers la vie sans fin en Dieu, vers le banquet nuptial préparé par Dieu pour tous ses enfants.
3. “Tous”. La mission universelle des disciples du Christ et l’Église tout entière synodale-missionnaire
La troisième et dernière réflexion concerne les destinataires de l’invitation du roi : « Tous ». Comme je l’ai souligné, « ce “tous” est au cœur de la Mission. N’exclure personne. Tous. Chacune de nos missions naît du cœur du Christ pour attirer tout le monde à lui » (Discours aux participants à l’Assemblée générale des Œuvres pontificales missionnaires, 3 juin 2023). Aujourd’hui encore, dans un monde déchiré par les divisions et les conflits, l’Évangile du Christ est la voix, douce et forte, qui appelle les hommes à se rencontrer, à se reconnaître frères et à se réjouir de l’harmonie dans la diversité. Dieu veut que « tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité » (1 Tm 2, 4). N’oublions donc jamais, dans nos activités missionnaires, que nous sommes envoyés pour annoncer l’Évangile à tous, « non pas comme quelqu’un qui impose un nouveau devoir, mais bien comme quelqu’un qui partage une joie, qui indique un bel horizon, qui offre un banquet désirable » (Evangelii gaudium, n. 14).
Les disciples-missionnaires du Christ ont toujours à cœur le souci de toutes les personnes, quelle que soit leur condition sociale ou même morale. La parabole du banquet nous dit qu’à la demande du roi les serviteurs rassemblèrent « tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons » (Mt 22, 10). Et plus précisément « les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux » (Lc 14, 21), ce qui veut dire que les derniers et les exclus de la société sont les invités privilégiés du roi. Le banquet nuptial de son Fils, que Dieu a préparé, reste pour toujours ouvert à tous, parce que son amour pour chacun est grand et inconditionnel. « Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle » (Jn 3, 16). Quiconque, tout homme et toute femme, est destinataire de l’invitation de Dieu à participer à sa grâce qui transforme et sauve. Il suffit de dire « oui » à ce don divin gratuit, en l’accueillant et en se laissant transformer par lui, s’en revêtant comme d’un « vêtement de noces » (cf. Mt 22, 12).
La mission pour tous requiert l’engagement de chacun. Il est donc nécessaire de poursuivre le chemin vers une Église tout entière synodale-missionnaire au service de l’Évangile. La synodalité est en soi missionnaire, et vice versa, la mission est toujours synodale. C’est pourquoi une étroite coopération missionnaire apparaît, aujourd’hui encore, urgente et nécessaire dans l’Église universelle comme dans les Églises particulières. Dans le sillage du concile Vatican II et de mes prédécesseurs, je recommande à tous les diocèses du monde le service des Œuvres pontificales missionnaires qui constituent les principaux moyens « pour pénétrer les catholiques, dès leur enfance, d’un esprit vraiment universel et missionnaire, et pour provoquer une collecte efficace de fonds au profit de toutes les missions, selon les besoins de chacune » (Ad gentes, n. 38). C’est pourquoi les collectes de la Journée mondiale des missions dans toutes les Églises locales sont entièrement destinées au Fonds de solidarité universelle, que l’Œuvre pontificale de la propagation de la foi distribue ensuite, au nom du Pape, pour les besoins de toutes les missions de l’Église. Prions le Seigneur de nous guider et de nous aider à être une Église plus synodale et plus missionnaire (cf. Homélie de la messe de clôture de l’Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, 29 octobre 2023).
Tournons enfin notre regard vers Marie qui a obtenu le premier miracle de Jésus, précisément lors de noces, à Cana en Galilée (cf. Jn 2, 1-12). Le Seigneur offrit aux époux et à tous les invités le vin nouveau en abondance, signe anticipé du banquet nuptial que Dieu prépare pour tous à la fin des temps. Demandons, aujourd’hui encore, son intercession maternelle pour la mission évangélisatrice des disciples du Christ. Avec la joie et l’attention de notre Mère, avec la force de la tendresse et de l’affection (cf. Evangelii gaudium, n. 288), allons porter à tous l’invitation du Roi-Sauveur. Sainte Marie, Étoile de l’Évangélisation, priez pour nous !
Rome, Saint-Jean-de-Latran, 25 janvier 2024,
Fête de la conversion de Saint Paul
François
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Message from His Holiness 2024
Message from His Holiness Pope Francis for World Mission Day 2024
Go and invite everyone to the banquet (cf. Mt 22:9)
Dear brothers and sisters!
The theme I have chosen for this year’s World Mission Day is taken from the Gospel parable of the wedding banquet (cf. Mt 22:1-14). After the guests refused his invitation, the king, the main character in the story, tells his servants: “Go therefore to the thoroughfares, and invite to the marriage feast as many as you find” (v. 9). Reflecting on this key passage in the context of the parable and of Jesus’ own life, we can discern several important aspects of evangelization. These appear particularly timely for all of us, as missionary disciples of Christ, during this final stage of the synodal journey that, in the words of its motto, “Communion, Participation, Mission”, seeks to refocus the Church on her primary task, which is the preaching of the Gospel in today’s world.
1.“Go and invite!” Mission as a tireless going out to invite others to the Lord’s banquet
In the king’s command to his servants we find two words that express the heart of the mission: the verbs “to go out” and “to invite”.
As for the first, we need to remember that the servants had previously been sent to deliver the king’s invitation to the guests (cf. vv. 3-4). Mission, we see, is a tireless going out to all men and women, in order to invite them to encounter God and enter into communion with him. Tireless! God, great in love and rich in mercy, constantly sets out to encounter all men and women, and to call them to the happiness of his kingdom, even in the face of their indifference or refusal. Jesus Christ, the Good Shepherd and messenger of the Father, went out in search of the lost sheep of the people of Israel and desired to go even further, in order to reach even the most distant sheep (cf. Jn 10:16). Both before and after his resurrection, he told his disciples, “Go!”, thus involving them in his own mission (cf. Lk 10:3; Mk 16:15). The Church, for her part, in fidelity to the mission she has received from the Lord, will continue to go to the ends of the earth, to set out over and over again, without ever growing weary or losing heart in the face of difficulties and obstacles.
I take this opportunity to thank all those missionaries who, in response to Christ’s call, have left everything behind to go far from their homeland and bring the Good News to places where people have not yet received it, or received it only recently. Dear friends, your generous dedication is a tangible expression of your commitment to the mission ad gentes that Jesus entrusted to his disciples: “Go and make disciples of all nations” (Mt 28:19). We continue to pray and we thank God for the new and numerous missionary vocations for the task of evangelization to the ends of the earth.
Let us not forget that every Christian is called to take part in this universal mission by offering his or her own witness to the Gospel in every context, so that the whole Church can continually go forth with her Lord and Master to the “crossroads” of today’s world. “Today’s drama in the Church is that Jesus keeps knocking on the door, but from within, so that we will let him out! Often we end up being an ‘imprisoning’ Church which does not let the Lord out, which keeps him as ‘its own’, whereas the Lord came for mission and wants us to be missionaries” (Address to Participants in the Conference organized by the Dicastery for the Laity, Family and Life, 18 February 2023). May all of us, the baptized, be ready to set out anew, each according to our state in life, to inaugurate a new missionary movement, as at the dawn of Christianity!
To return to the king’s command in the parable, the servants are told not only to “go”, but also to “invite”: “Come to the wedding!” (Mt 22:4). Here we can see another, no less important, aspect of the mission entrusted by God. As we can imagine, the servants conveyed the king’s invitation with urgency but also with great respect and kindness. In the same way, the mission of bringing the Gospel to every creature must necessarily imitate the same “style” of the One who is being preached. In proclaiming to the world “the beauty of the saving love of God made manifest in Jesus Christ who died and rose from the dead” (Evangelii Gaudium, 36), missionary disciples should do so with joy, magnanimity and benevolence that are the fruits of the Holy Spirit within them (cf. Gal 5:22). Not by pressuring, coercing or proselytizing, but with closeness, compassion and tenderness, and in this way reflecting God’s own way of being and acting.
2. “To the marriage feast”. The eschatological and Eucharistic dimension of the mission of Christ and the Church.
In the parable, the king asks the servants to bring the invitation to his son’s wedding banquet. That banquet is a reflection of the eschatological banquet. It is an image of ultimate salvation in the Kingdom of God, fulfilled even now by the coming of Jesus, the Messiah and Son of God, who has given us life in abundance (cf. Jn 10:10), symbolized by the table set with succulent food and with fine wines, when God will destroy death forever (cf. Is 25:6-8).
Christ’s mission has to do with the fullness of time, as he declared at the beginning of his preaching: “The time is fulfilled, and the kingdom of God is at hand” (Mk 1:15). Christ’s disciples are called to continue this mission of their Lord and Master. Here we think of the teaching of the Second Vatican Council on the eschatological character of the Church’s missionary outreach: “The time for missionary activity extends between the first coming of the Lord and the second…, for the Gospel must be preached to all nations before the Lord shall come (cf. Mk 13:10)” (Ad Gentes, 9).
We know that among the first Christians missionary zeal had a powerful eschatological dimension. They sensed the urgency of the preaching of the Gospel. Today too it is important to maintain this perspective, since it helps us to evangelize with the joy of those who know that “the Lord is near” and with the hope of those who are pressing forward towards the goal, when all of us will be with Christ at his wedding feast in the kingdom of God. While the world sets before us the various “banquets” of consumerism, selfish comfort, the accumulation of wealth and individualism, the Gospel calls everyone to the divine banquet, marked by joy, sharing, justice and fraternity in communion with God and with others.
This fullness of life, which is Christ’s gift, is anticipated even now in the banquet of the Eucharist, which the Church celebrates at the Lord’s command in memory of him. The invitation to the eschatological banquet that we bring to everyone in our mission of evangelization is intrinsically linked to the invitation to the Eucharistic table, where the Lord feeds us with his word and with his Body and Blood. As Benedict XVI taught: “Every Eucharistic celebration sacramentally accomplishes the eschatological gathering of the People of God. For us, the Eucharistic banquet is a real foretaste of the final banquet foretold by the prophets (cf. Is 25:6-9) and described by the New Testament as ‘the marriage-feast of the Lamb’ (Rev 19:9), to be celebrated in the joy of the communion of the saints” (Sacramentum Caritatis, 31).
Consequently, all of us are called to experience more intensely every Eucharist, in all its dimensions, and particularly its eschatological and missionary dimensions. In this regard, I would reiterate that “we cannot approach the Eucharistic table without being drawn into the mission which, beginning in the very heart of God, is meant to reach all people” (ibid., 84). The Eucharistic renewal that many local Churches are laudably promoting in the post-Covid era will also be essential for reviving the missionary spirit in each member of the faithful. With how much greater faith and heartfelt enthusiasm should we recite at every Mass: “We proclaim your death, O Lord, and profess your resurrection, until you come again”!
In this year devoted to prayer in preparation for the Jubilee of 2025, I wish to encourage all to deepen their commitment above all to take part in the celebration of Mass and to pray for the Church’s mission of evangelization. In obedience to the Saviour’s command, she does not cease to pray, at every Eucharistic and liturgical celebration, the “Our Father”, with its petition, “Thy kingdom come”. In this way, daily prayer and the Eucharist in particular make us pilgrims and missionaries of hope, journeying towards everlasting life in God, towards the nuptial banquet that God has prepared for all his children.
3. “Everyone”. The universal mission of Christ’s disciples in the fully synodal and missionary Church
The third and last reflection concerns the recipients of the King’s invitation: “everyone”. As I emphasized, “This is the heart of mission: that ‘all’, excluding no one. Every mission of ours, then, is born from the heart of Christ in order that he may draw all to himself” (Address to the General Assembly of the Pontifical Missionary Societies, 3 June 2023). Today, in a world torn apart by divisions and conflicts, Christ’s Gospel remains the gentle yet firm voice that calls individuals to encounter one another, to recognize that they are brothers and sisters, and to rejoice in harmony amid diversity. “God our Saviour desires everyone to be saved and come to the knowledge of the truth” (1 Tim 2:4). Let us never forget, then, that in our missionary activities we are asked to preach the Gospel to all: “Instead of seeming to impose new obligations, [we] should appear as people who wish to share their joy, who point to a horizon of beauty and who invite others to a delicious banquet” (Evangelii Gaudium, 14).
Christ’s missionary disciples have always had a heartfelt concern for all persons, whatever their social or even moral status. The parable of the banquet tells us that, at the king’s orders, the servants gathered “all whom they found, both good and bad” (Mt 22:10). What is more, “the poor, the crippled, the blind and the lame” (Lk 14:21), in a word, the least of our brothers and sisters, those marginalized by society, are the special guests of the king. The wedding feast of his Son that God has prepared remains always open to all, since his love for each of us is immense and unconditional. “God so loved the world that he gave his only Son, so that everyone who believes in him may not perish but may have life eternal” (Jn 3:16). Everyone, every man and every woman, is invited by God to partake of his grace, which transforms and saves. One need simply say “yes” to this gratuitous divine gift, accepting it and allowing oneself be transformed by it, putting it on like a “wedding robe” (cf. Mt 22:12).
The mission for all requires the commitment of all. We need to continue our journey towards a fully synodal and missionary Church in the service of the Gospel. Synodality is essentially missionary and, vice versa, mission is always synodal. Consequently, close missionary cooperation is today all the more urgent and necessary, both in the universal Church and in the particular Churches. In the footsteps of the Second Vatican Council and my Predecessors, I recommend to all dioceses throughout the world the service of the Pontifical Mission Societies. They represent the primary means “by which Catholics are imbued from infancy with a truly universal and missionary outlook and [are] also a means for instituting an effective collecting of funds for all the missions, each according to its needs” (Ad Gentes, 38). For this reason, the collections of World Mission Day in all the local Churches are entirely destined to the universal fund of solidarity that the Pontifical Society of the Propagation of the Faith then distributes in the Pope’s name for the needs of all the Church’s missions. Let us pray that the Lord may guide us and help us to be a more synodal and a more missionary Church (cf. Homily for the Concluding Mass of the Ordinary General Assembly of the Synod of Bishops, 29 October 2023).
Finally, let us lift our gaze to Mary, who asked Jesus to perform his first miracle precisely at a wedding feast, in Cana of Galilee (cf. Jn 2:1-12). The Lord offered to the newlyweds and all the guests an abundance of new wine, as a foreshadowing of the nuptial banquet that God is preparing for all at the end of time. Let us implore her maternal intercession for the evangelizing mission of Christ’s disciples in our own time. With the joy and loving concern of our Mother, with the strength born of tenderness and affection (cf. Evangelii Gaudium, 288), let us go forth to bring to everyone the invitation of the King, our Saviour. Holy Mary, Star of Evangelization, pray for us!
Rome, Saint John Lateran, 25 January 2024
Feast of the Conversion of Saint Paul
Francis
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