Mois missionnaire 2023
Célébrer, faire connaitre, et soutenir l'action missionnaire
Le Mois missionnaire d’octobre est une occasion pour l’Église de souligner l’importance de l’engagement missionnaire de la part de tous les baptisés, ainsi que les diverses initiatives d’évangélisation qui y sont rattachées. La Journée mondiale des missions (JMM) – instaurée par le pape Pie XI en 1926 et confiée à l’Œuvre pontificale de la propagation de la foi –, constitue le point culminent du Mois. Célébrée chaque avant-dernier dimanche d’octobre, c’est une journée spéciale de prière et de collecte de fonds pour venir en aide aux diverses initiatives soutenues par l’Œuvre pontificale de la propagation de la foi.
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Refaisons le monde ensemble: la vidéo pour le Mois missionnaire
Production créée dans le cadre du Mois missionnaire d'octobre 2023, Refaisons le monde ensemble se veut une réflexion sur le sens d'être des disciples-missionnaires du Christ aujourd'hui.
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Consulter >Des cœurs brûlants, des pieds en marche (cf. Lc 24, 13-35)
Message du pape François pour la Journée mondiale des missions 2023
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Consulter >Réflexions sur les évangiles des dimanches d’octobre 2023
Voici les réflexions sur les Évangiles des dimanches d’octobre 2023 pour vous accompagner tout au long du Mois missionnaire.
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Consulter >Méditations du Rosaire inspirées du pape François
Méditations du Rosaire inspirées du pape François.
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Nous vous proposons de découvrir des témoignages de gens d’ici qui nous parlent de leur parcours missionnaire et nous démontrent que chacun et chacune peut, à sa façon, être disciple-missionnaire dans notre monde d’aujourd’hui. Laissez-vous imprégner de ces témoignages et partagez-les dans vos réseaux! De nouvelles capsules seront ajoutées au fil des mois!
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Mond'Ami offre une activité spéciale pour le Mois missionnaire. Elle comporte deux parties: une de réflexion et l'autre, plus pratique, offrant un rallye photo et missionnaire.
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Message du pape François pour la Journée mondiale des missions 2023
Des cœurs brûlants, des pieds en marche (cf. Lc 24, 13-35)
Chers frères et sœurs,
pour la Journée Mondiale des Missions de cette année, j’ai choisi un thème qui s’inspire du récit des disciples d’Emmaüs, dans l’Évangile de Luc (cf. 24, 13-35) : “Des cœurs brûlants, des pieds en marche”. Ces deux disciples sont troublés et déçus, mais la rencontre avec le Christ dans la Parole et dans le Pain rompu a allumé en eux l’enthousiasme de se remettre en route pour Jérusalem et d’annoncer que le Seigneur est vraiment ressuscité. Dans le récit évangélique, nous saisissons la transformation des disciples à partir de quelques images suggestives : des cœurs brûlants pour les Écritures expliquées par Jésus, des yeux ouvertsafin de le reconnaître et, comme point culminant, des pieds en marche. En méditant sur ces trois aspects qui dessinent l’itinéraire des disciples missionnaires, nous pouvons renouveler notre zèle pour l’évangélisation dans le monde d’aujourd’hui.
1. Des cœurs brûlants “tandis qu’il nous expliquait les Écritures”. La Parole de Dieu éclaire et transforme le cœur dans la mission.
Sur le chemin de Jérusalem à Emmaüs, les cœurs des deux disciples étaient tristes – comme le montraient leurs visages – à cause de la mort de Jésus, en qui ils avaient cru (cf. v. 17). Face à l’échec du Maître crucifié, leur espérance qu’il soit le Messie s’était effondrée (cf. v. 21).
Et, « tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux » (v. 15). Comme au début de la vocation des disciples, encore maintenant au moment de leur égarement, le Seigneur prend l’initiative de s’approcher des siens et de marcher à leurs côtés. Dans sa grande miséricorde, Il ne se lasse pas de rester avec nous, malgré nos défauts, nos doutes, les faiblesses, malgré la tristesse et le pessimisme qui nous rendent « sans intelligence et lents à croire » (v. 25), des hommes de peu de foi.
Aujourd’hui, comme autrefois, le Seigneur ressuscité est proche de ses disciples missionnaires, et il marche à leurs côtés, surtout lorsqu’ils se sentent perdus, découragés, effrayés face au mystère d’iniquité qui les entoure et qui veut les étouffer. C’est pourquoi « ne nous laissons pas voler l’espérance » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 86). Le Seigneur est plus grand que nos problèmes, surtout lorsque nous les rencontrons dans l’annonce de l’Évangile au monde, car cette mission, après tout, est la sienne et nous ne sommes que ses humbles collaborateurs, des “serviteurs inutiles” (cf. Lc 17, 10).
J’exprime ma proximité dans le Christ à tous les missionnaires du monde, en particulier à ceux qui traversent une période difficile : chers amis, le Seigneur ressuscité est toujours avec vous et il voit votre générosité et vos sacrifices pour la mission d’évangélisation dans les lieux les plus reculés. Les jours de la vie ne sont pas tous ensoleillés, mais souvenons-nous toujours des paroles du Seigneur Jésus à ses amis avant sa passion : « Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16, 33).
Après avoir écouté les deux disciples sur la route d’Emmaüs, Jésus ressuscité « partant de Moïse et de tous les Prophètes, leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait » (Lc 24, 27). Et les cœurs des disciples se réchauffèrent, comme ils finiront par se l’avouer l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (v. 32). En effet, Jésus est la Parole vivante, qui seule peut enflammer, éclairer et transformer le cœur.
Ainsi, nous comprenons mieux l’affirmation de saint Jérôme : « Ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ » (In Is., Prologue). « Si le Seigneur ne nous y introduit pas, il est impossible de comprendre en profondeur l’Écriture Sainte. Pourtant le contraire est tout aussi vrai : sans l’Écriture Sainte, les événements de la mission de Jésus et de son Église dans le monde restent indéchiffrables » (Lett. ap. M.P. Aperuit illis, n. 1). C’est pourquoi la connaissance de l’Écriture est importante pour la vie du chrétien, et plus encore pour l’annonce du Christ et de son Évangile. Sinon, que transmet-on aux autres si ce n’est ses propres idées et projets ? Et un cœur froid, pourra-t-il jamais faire brûler celui des autres ?
Laissons-nous donc toujours accompagner par le Seigneur ressuscité qui nous explique le sens des Écritures. Laissons-le brûler nos cœurs, nous éclairer et nous transformer, afin que nous puissions annoncer au monde son mystère de salut avec la puissance et la sagesse qui viennent de son Esprit.
2. Des yeux qui “s’ouvrirent, et le reconnurent” à la fraction du pain. Jésus dans l’Eucharistie est le sommet et la source de la mission.
Les cœurs brûlants pour la Parole de Dieu ont poussé les disciples d’Emmaüs à demander au mystérieux Voyageur, le soir tombant, de rester avec eux. Et, autour de la table, leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent quand Il rompit le pain. L’élément décisif qui ouvre les yeux des disciples est la séquence des actions réalisées par Jésus : prendre le pain, le bénir, le rompre et le leur donner. Ce sont des gestes ordinaires d’un maître de maison juif, mais, accomplis par Jésus-Christ avec la grâce de l’Esprit Saint, ils renouvellent pour les deux convives le signe de la multiplication des pains et surtout celui de l’Eucharistie, sacrement du Sacrifice de la croix. Mais au moment même où ils reconnaissent Jésus dans Celui-qui-rompt-le-pain, « il disparut à leurs regards » (Lc 24, 31). Ce fait nous permet de comprendre une réalité essentielle de notre foi : le Christ qui rompt le pain devient maintenant le Pain rompu, partagé avec les disciples et donc consommé par eux. Il est devenu invisible, parce qu’il est maintenant entré dans le cœur des disciples pour les faire brûler encore davantage, les incitant à reprendre la route sans tarder pour communiquer à tous l’expérience unique de la rencontre avec le Ressuscité ! Ainsi, le Christ ressuscité est Celui-qui-rompt-le-pain et, en même temps, il est le Pain-rompu-pour-nous. Et donc, tout disciple missionnaire est appelé à devenir, comme Jésus et en Lui, grâce à l’action de l’Esprit Saint, celui-qui-rompt-le pain et celui-qui-est-pain-rompu pour le monde.
À cet effet, il faut rappeler qu’une simple fraction de pain matériel avec les affamés au nom du Christ est déjà un acte missionnaire chrétien. À plus forte raison, la fraction du Pain eucharistique qui est le Christ Lui-même est l’action missionnaire par excellence, car l’Eucharistie est la source et le sommet de la vie et de la mission de l’Église.
Le Pape Benoît XVI l’a rappelé : « Nous ne pouvons garder pour nous l’amour que nous célébrons dans le Sacrement [de l’Eucharistie]. Il demande de par sa nature d’être communiqué à tous. Ce dont le monde a besoin, c’est de l’amour de Dieu, c’est de rencontrer le Christ et de croire en Lui. C’est pourquoi l’Eucharistie n’est pas seulement source et sommet de la vie de l’Église; elle est aussi source et sommet de sa mission: “Une Église authentiquement eucharistique est une Église missionnaire” » (Exhort. ap. Sacramentum caritatis, n. 84).
Pour porter du fruit, nous devons rester unis à Lui (cf. Jn 15, 4-9). Et cette union se réalise par la prière quotidienne, surtout dans l’adoration, en restant en silence en présence du Seigneur qui reste avec nous dans l’Eucharistie. En cultivant avec amour cette communion avec le Christ, le disciple missionnaire peut devenir un mystique en action. Que notre cœur aspire toujours à la compagnie de Jésus, en murmurant la demande ardente des deux hommes d’Emmaüs, surtout quand vient le soir : “Reste avec nous, Seigneur !” (cf. Lc 24, 29).
3. Les pieds en marche, avec la joie de raconter le Christ ressuscité. La jeunesse éternelle d’une Église toujours en sortie.
Après avoir ouvert les yeux, en reconnaissant Jésus dans la « fraction du pain », les disciples, « à l’instant même, se levèrent et retournèrent à Jérusalem » (cf. Lc 24, 33). Ce départ en toute hâte, pour partager avec les autres la joie de la rencontre avec le Seigneur, montre que « la joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par Lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus-Christ la joie naît et renaît toujours » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 1). On ne peut vraiment rencontrer Jésus ressuscité sans être enflammé par le désir de le dire à tout le monde. Par conséquent, ceux qui ont reconnu le Christ ressuscité dans les Écritures et dans l’Eucharistie, et qui portent son feu dans le cœur et sa lumière dans les yeux, sont la première et la principale ressource de la mission. Ils peuvent témoigner de la vie qui ne meurt jamais, même dans les situations les plus difficiles et les moments les plus sombres.
L’image des “pieds en marche” nous rappelle une fois encore la validité permanente de la missio ad gentes, la mission, donnée à l’Église par le Seigneur ressuscité, d’évangéliser toute personne et tout peuple jusqu’aux extrémités de la terre. Aujourd’hui plus que jamais, l’humanité blessée par tant d’injustices, de divisions et de guerres, a besoin de la Bonne Nouvelle de la paix et du salut dans le Christ. Je saisis donc cette occasion pour réaffirmer que « tous ont le droit de recevoir l’Évangile. Les chrétiens ont le devoir de l’annoncer sans exclure personne, non pas comme quelqu’un qui impose un nouveau devoir, mais bien comme quelqu’un qui partage une joie, qui indique un bel horizon, qui offre un banquet désirable » (ibid., n. 14). La conversion missionnaire reste l’objectif principal que nous devons nous fixer en tant qu’individus et en tant que communauté, car « l’action missionnaire est le paradigme de toute tâche de l’Église » (ibid., n. 15).
Comme l’affirme l’apôtre Paul, l’amour du Christ nous interpelle et nous pousse (cf. 2 Co 5, 14). Il s’agit ici du double amour : celui du Christ pour nous qui rappelle, inspire et suscite notre amour pour Lui. Et c’est cet amour qui rend toujours jeune l’Église en sortie, avec tous ses membres en mission pour annoncer l’Évangile du Christ, convaincus qu’ « Il est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux » (v. 15). Chacun peut contribuer à ce mouvement missionnaire : par la prière et l’action, par des offrandes d’argent et de souffrances, par son témoignage. Les Œuvres Pontificales Missionnaires sont l’instrument privilégié pour favoriser cette coopération missionnaire sur le plan spirituel et matériel. C’est pourquoi la collecte des offrandes de la Journée Mondiale des Missions est dédiée à l’Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi.
L’urgence de l’action missionnaire de l’Église implique naturellement une coopération missionnaire toujours plus étroite de tous ses membres à tous les niveaux. C’est un objectif essentiel du parcours synodal que l’Église est en train d’accomplir avec les mots-clés communion, participation, mission. Ce parcours n’est certes pas un repli de l’Église sur elle-même ; il n’est pas un sondage du peuple pour décider, comme dans un parlement, ce qu’il faut croire et pratiquer ou non selon les préférences humaines. Il s’agit plutôt d’une marche comme les disciples d’Emmaüs, en écoutant le Seigneur ressuscité qui vient toujours parmi nous pour nous expliquer le sens des Écritures et rompre le Pain pour nous, afin que nous puissions poursuivre, avec la force de l’Esprit Saint, sa mission dans le monde.
De même que ces deux disciples racontèrent aux autres ce qui s’était passé sur la route (Cf. Lc 24, 35), de même notre annonce sera un joyeux récit du Christ Seigneur, de sa vie, de sa passion, de sa mort et de sa résurrection, des merveilles que son amour a accomplies dans notre vie.
Repartons donc nous aussi, éclairés par la rencontre avec le Ressuscité et animés par son Esprit. Repartons avec des cœurs brûlants, les yeux ouverts, les pieds en marche, pour enflammer d’autres cœurs avec la Parole de Dieu, ouvrir d’autres yeux à Jésus Eucharistie, et inviter tout le monde à marcher ensemble sur le chemin de la paix et du salut que Dieu, dans le Christ, a donnés à l’humanité.
Sainte Marie de la route, Mère des disciples missionnaires du Christ et Reine des Missions, priez pour nous !
Rome, Saint Jean de Latran, 6 janvier 2023, Solennité de l’Épiphanie du Seigneur.
François
Message from His Holiness 2023
Message from His Holiness Pope Francis for World Mission Day 2023
Hearts on fire, feet on the move (cf. Lk 24:13-35)
Dear brothers and sisters!
For this year’s World Mission Sunday, I have chosen a theme inspired by the story of the disciples on the way to Emmaus, in the Gospel of Luke (cf. 24:13-35): “Hearts on fire, feet on the move”. Those two disciples were confused and dismayed, but their encounter with Christ in the word and in the breaking of the bread sparked in them the enthusiastic desire to set out again towards Jerusalem and proclaim that the Lord had truly risen. In the Gospel account, we perceive this change in the disciples through a few revealing images: their hearts burned within them as they heard the Scriptures explained by Jesus, their eyes were opened as they recognized him and, ultimately, their feet set out on the way. By meditating on these three images, which reflect the journey of all missionary disciples, we can renew our zeal for evangelization in today’s world.
1. Our hearts burned within us “when he explained the Scriptures to us”. In missionary activity, the word of God illumines and transforms hearts.
On the road from Jerusalem to Emmaus, the hearts of the two disciples were downcast, as shown by their dejected faces, because of the death of Jesus, in whom they had believed (cf. v. 17). Faced with the failure of the crucified Master, their hopes that he was the Messiah collapsed (cf. v. 21).
Then, “as they were talking and discussing together, Jesus himself drew near and walked with them” (v. 15). As when he first called the disciples, so now, amid their bewilderment, the Lord takes the initiative; he approaches them and walks alongside them. So too, in his great mercy, he never tires of being with us, despite all our failings, doubts, weaknesses, and the dismay and pessimism that make us become “foolish and slow of heart” (v. 25), men and women of little faith.
Today, as then, the Risen Lord remains close to his missionary disciples and walks beside them, particularly when they feel disoriented, discouraged, fearful of the mystery of iniquity that surrounds them and seeks to overwhelm them. So, “let us not allow ourselves to be robbed of hope!” (Evangelii Gaudium, 86). The Lord is greater than all our problems, above all if we encounter them in our mission of proclaiming the Gospel to the world. For in the end, this mission is his and we are nothing more than his humble co-workers, “useless servants” (cf. Lk 17:10).
I desire to express my closeness in Christ to all the men and women missionaries in the world, especially to those enduring any kind of hardship. Dear friends, the Risen Lord is always with you. He sees your generosity and the sacrifices you are making for the mission of evangelization in distant lands. Not every day of our lives is serene and unclouded, but let us never forget the words of the Lord Jesus to his friends before his Passion: “In the world you will have tribulations, but be courageous: I have conquered the world!” (Jn 16:33).
After listening to the two disciples on the road to Emmaus, the risen Jesus, “beginning with Moses and all the prophets, explained to them what was said in all the Scriptures concerning himself” (Lk 24:27). The hearts of the disciples thrilled, as they later confided to each other: “Were not our hearts burning within us while he spoke to us on the way and opened the Scriptures to us?” (v. 32). Jesus is himself the living Word, who alone can make our hearts burn within us, as he enlightens and transforms them.
In this way, we can better understand Saint Jerome’s dictum that “ignorance of the Scriptures is ignorance of Christ” (Commentary on Isaiah, Prologue). “Without the Lord to introduce us, it is impossible to understand sacred Scripture in depth; yet the opposite is equally true: without sacred Scripture, the events of Jesus’ mission and of his Church in the world remain indecipherable” (Aperuit Illis, 1). It follows that knowledge of Scripture is important for the Christian life, and even more so for the preaching of Christ and his Gospel. Otherwise, what are you passing on to others if not your own ideas and projects? A cold heart can never make other hearts burn!
So let us always be willing to let ourselves be accompanied by the Risen Lord as he explains to us the meaning of the Scriptures. May he make our hearts burn within us; may he enlighten and transform us, so that we can proclaim his mystery of salvation to the world with the power and wisdom that come from his Spirit.
2. Our eyes were “opened and recognized him” in the breaking of the bread. Jesus in the Eucharist is the source and summit of the mission.
The fact that their hearts burned for the word of God prompted the disciples of Emmaus to ask the mysterious Wayfarer to stay with them as evening drew near. When they gathered around the table, their eyes were opened and they recognized him when he broke the bread. The decisive element that opened the eyes of the disciples was the sequence of actions performed by Jesus: he took the bread, blessed it, broke it and gave it to them. Those were the usual gestures of the head of a Jewish household, but, performed by Jesus Christ with the grace of the Holy Spirit, they renewed for his two table companions the sign of the multiplication of the loaves and above all that of the Eucharist, the sacrament of the sacrifice of the cross. Yet at the very moment when they recognized Jesus in the breaking of the bread, “he vanished from their sight” (Lk 24:31). Here we can recognize an essential reality of our faith: Christ, who breaks the bread, now becomes the bread broken, shared with the disciples and consumed by them. He is seen no longer, for now he has entered the hearts of the disciples, to make them burn all the more, and this prompts them to set out immediately to share with everyone their unique experience of meeting the Risen Lord. The risen Christ, then, is both the one who breaks the bread and, at the same time, the bread itself, broken for us. It follows that every missionary disciple is called to become, like Jesus and in him, through the working of the Holy Spirit, one who breaks the bread and one who is broken bread for the world.
Here it should be remembered that breaking our material bread with the hungry in the name of Christ is already a work of Christian mission. How much more so is the breaking of the Eucharistic bread, which is Christ himself, a work of mission par excellence, since the Eucharist is the source and summit of the life and mission of the Church.
As Pope Benedict XVI pointed out: “We cannot keep to ourselves the love we celebrate in the Sacrament [of the Eucharist]. By its very nature, it asks to be communicated to everyone. What the world needs is the love of God, to encounter Christ and believe in him. For this reason the Eucharist is not only the source and summit of the life of the Church; it is also the source and summit of her mission: ‘An authentically Eucharistic Church is a missionary Church’” (Sacramentum Caritatis, 84).
In order to bear fruit we must remain united to Jesus (cf. Jn 15:4-9). This union is achieved through daily prayer, particularly in Eucharistic adoration, as we remain in silence in the presence of the Lord, who remains with us in the Blessed Sacrament. By lovingly cultivating this communion with Christ, the missionary disciple can become a mystic in action. May our hearts always yearn for the company of Jesus, echoing the ardent plea of the two disciples of Emmaus, especially in the evening hours: “Stay with us, Lord!” (cf. Lk 24:29).
3. Our feet set out on the way, with the joy of telling others about the Risen Christ. The eternal youth of a Church that is always going forth.
After their eyes were opened and they recognized Jesus “in the breaking of the bread”, the disciples “set out without delay and returned to Jerusalem” (cf. Lk 24:33). This setting out in haste, to share with others the joy of meeting the Lord, demonstrates that “the joy of the Gospel fills the heart and the whole life of those who meet Jesus. Those who allow themselves to be saved by him are freed from sin, from sadness, from inner emptiness, from isolation. With Jesus Christ, joy is always born and reborn” (Evangelii Gaudium, 1). One cannot truly encounter the risen Jesus without being set on fire with enthusiasm to tell everyone about him. Therefore, the primary and principal resource of the mission are those persons who have come to know the risen Christ in the Scriptures and in the Eucharist, who carry his fire in their heart and his light in their gaze. They can bear witness to the life that never dies, even in the most difficult of situations and in the darkest of moments.
The image of “feet setting out” reminds us once more of the perennial validity of the missio ad gentes, the mission entrusted to the Church by the risen Lord to evangelize all individuals and peoples, even to the ends of the earth. Today more than ever, our human family, wounded by so many situations of injustice, so many divisions and wars, is in need of the Good News of peace and salvation in Christ. I take this opportunity to reiterate that “everyone has the right to receive the Gospel. Christians have the duty to announce it without excluding anyone, not as one who imposes a new obligation, but as one who shares a joy, signals a beautiful horizon, offers a desirable banquet” (Evangelii Gaudium, 14). Missionary conversion remains the principal goal that we must set for ourselves as individuals and as a community, because “missionary outreach is paradigmatic for all the Church’s activity” (ibid., 15).
As the Apostle Paul confirms, the love of Christ captivates and impels us (cf. 2 Cor 5:14). This love is two-fold: the love of Christ for us, which calls forth, inspires and arouses our love for him. A love that makes the Church, in constantly setting out anew, ever young. For all her members are entrusted with the mission of proclaiming the Gospel of Christ, in the conviction that “he died for all, so that those who live should no longer live for themselves, but for him who died for them and was raised again” (v. 15). All of us can contribute to this missionary movement: with our prayers and activities, with material offerings and the offering of our sufferings, and with our personal witness. The Pontifical Mission Societies are the privileged means of fostering this missionary cooperation on both the spiritual and material levels. For this reason, the collection taken on World Mission Sunday is devoted to the Pontifical Society for the Propagation of the Faith.
The urgency of the Church’s missionary activity naturally calls for an ever closer missionary cooperation on the part of all her members and at every level. This is an essential goal of the synodal journey that the Church has undertaken, guided by the key words: communion, participation, mission. This journey is certainly not a turning of the Church in upon herself; nor is it a referendum about what we ought to believe and practice, nor a matter of human preferences. Rather, it is a process of setting out on the way and, like the disciples of Emmaus, listening to the risen Lord. For he always comes among us to explain the meaning of the Scriptures and to break bread for us, so that we can, by the power of the Holy Spirit, carry out his mission in the world.
Just as the two disciples of Emmaus told the others what had taken place along the way (cf. Lk 24:35), so too our proclamation will be a joyful telling of Christ the Lord, his life, his passion, his death and resurrection, and the wonders that his love has accomplished in our lives.
So let us set out once more, illumined by our encounter with the risen Lord and prompted by his Spirit. Let us set out again with burning hearts, with our eyes open and our feet in motion. Let us set out to make other hearts burn with the word of God, to open the eyes of others to Jesus in the Eucharist, and to invite everyone to walk together on the path of peace and salvation that God, in Christ, has bestowed upon all humanity.
Our Lady of the Way, Mother of Christ’s missionary disciples and Queen of Missions, pray for us!
Rome, Saint John Lateran, 6 January 2023, Solemnity of the Epiphany of the Lord.
Francis
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Mois missionnaire 2023
Bon de commande de matériel d’animation
Si vous éprouvez de la difficulté à commander du matériel, n’hésitez pas à communiquer avec nous au info@opmcanada.ca